Tarif du1er janvier 1878 (loi du 6 avril 1878), 15c pour le port du 1° échelon de poids (jusqu’à 15g) plus taxe de recommandé de 25c, tarif du 16 janvier 1879 (loi du 26 décembre 1878).
La lettre ne pouvait pas être remise au destinateur (adresse barrée par une croix à plume) et porte les mentions manuscrites « Retour » (en haut) et « voir au dos » (en bas) en encre rouge du facteur boîtier à Queige et la griffe en rouge du bureau d’Albertville « RETOUR / A L’ENVOYEUR / 53 » (Le 53 est le numéro du bureau d’Albertville). Finalement, elle a été réexpédiée à « Mr Buffet à Thônes », mention manuscrite en haut.
Queige obtint un bureau de distribution rattaché au bureau d’Albertville créé par décret du 7 mars 1862.
La griffe « RETOUR / A L’ENVOYEUR » avec numéro du bureau du système de numérotation de 1862/63 a été introduite le 1er juin 1866. Donc, cette griffe porte le même numéro que le timbre oblitérant dit GC de ce bureau. Elle est appliquée sur les lettres réexpédiées à l’envoyeur.
L’ instruction générale des Postes de 1868 précise: « Avant leur réexpédition, ces objets doivent être inscrits nominativement sur un registre n° 22, 2e partie, à consulter en cas de réclamation ; indépendamment de la cause de non-distribution, ils reçoivent, sur leur suscription, l’application, à l’encre rouge, d’un timbre : Retour à l’envoyeur ; la résidence du destinataire est biffée à l’encre rouge et remplacée par le nom du bureau d’origine… »
Fin mars 1876, l’Administration Générale des Postes supprime les timbres oblitérants. Cependant, la numérotation des nouveaux bureaux continue. Elle est dénommée NUMÉROS BLANCS qui commence au numéro 6450 (Marlieux, dans l’Ain) jusqu’au 8859 (Perrignier, Haute-Savoie). Après ce chiffre, la Poste abandonnera toute numérotation dès février 1895 (Bulletin mensuel des Postes n° 14 Décembre 1894), et pour les nouveaux bureaux crées après cette date, la griffe « RETOUR / A L’ENVOYEUR » ne porte plus de numéro.
Les griffes existantes ne seront remplacés par les nouvelles qu’au fur et à mesure de leur mise hors service pour cause d’usure ou de perte. Par conséquent, on les trouve même jusqu’aux années 2000. En bas, nous montrons un exemple d’utilisation de 1987.
La frappe du timbre « RETOUR / A L’ENVOYEUR » avec numéro est d’abord en rouge. Une décision en date du 16 mars 1895 a supprimé l’usage de l’encre grasse rouge pour l’apposition du timbre à date, des timbres spéciaux et griffes quelconques comme P.P., timbre descriptif, timbre CHARGE, R, RETOUR / A L’ENVOYEUR, etc… En conséquence, l’encre grasse noire sera la seule utilisée dans le service…. (Article 714, 2e paragraphe : Supprimer à l’encre rouge.)
En haut : Carte postale (entier postal émission Liberté de Gandon (Storch n° LIB H1, 1,90 F, tarif du 1er août 1986) des Portes en Ré pour Doussard « poste restante », marquée et oblitérée par le timbre à date mécanique, le 4 août 1987. La carte ne fut pas réclamée à Doussard (deux timbres « non réclamé » encadré en noir) et marquée par deux timbres « RETOUR / A L’ENVOYEUR / 8054 » et le timbre à date type A9, le 23 septembre 1987. Le 8054 est le numéro blanc du bureau du facteur boîtier de Doussard attribué en moment de l’ouverture de ce bureau, le 1er novembre 1891.
Source: marcophilie.org
Articles connexes :
La Griffe « RETOUR / A L’ENVOYEUR » avec Numéro du Bureau (II)
1920 – un nouveau rôle pour la griffe « RETOUR / A L’ENVOYEUR »