En application de l’article 14 de la Convention postale sarde du 9 avril 1854, il existe deux situations principales (cliquez à droite).
1. Le Courrier est à destination des Etats Sardes :
La lettre est timbrée en fonction de sa destination (lettre en port local ou lettre pour le reste des Etats Sardes).
Exemple (en haut): La lettre d’Annecy pour Chambéry est affranchie à 20 centimes comme une lettre simple 1er échelon (poids moins de 7,5g, tarif du 1er janvier 1851). Après contrôle de son poids, 8 grammes, elle est considérée comme lettre de 2ème échelon (mention manuscrite « 8 / 2 ») dont la taxe est de 40 centimes. Le timbre apposé sur la lettre est pris en compte et le complément de taxe à percevoir (20 centimes, « 2 » décimes) est à la charge du destinataire (mention manuscrite « supplément de taxe »), sans taxe supplémentaire.
2. Le courrier est à destination de l’étranger :
Si l’affranchissement de la lettre est insuffisant, la taxe est calculée en fonction des conventions passées entre la Sardaigne et les pays concernés. Pour la France la taxe d’une lettre simple est fixée à 50 centimes, pour la Suisse la taxe est de 40 centimes en application des conventions de 1850.
Exemple 1 (en bas) : Lette d’Aix-les-Bains de 1856 pour Bourgoin, affranchie à 10 centimes avec le timbre à date d’AIX LES BAINS 19 JUIN 56. Il manque donc 40 centimes. La poste applique le cachet TIMBRE INSUFFISANT, taxe 5 décimes noire au tampon et cachet d’entrée en France SARD.1 PONT DE BEAUVOISIN 20 JUIN 56 en rouge. Les timbres ne sont pas décomptés.
Exemple 2 (en haut) : Lettre de Saint Genix pour Carouge (Canton de Genève) La ville de Carouge a été sarde jusqu’en 1816. Après le Traité de Turin, la ville de Carouge a été cédée au canton de Genève. La lettre est affranchie à 20 centimes avec une adresse erronée : Carouge en Savoie. La taxe des lettres simples pour le canton de Genève est fixée à 40 centimes. Le destinataire doit donc payer le maximum de la taxe, soit 40 centimes (taxe genevoise apposée au tampon noir).