Ce bâtiment est initialement destiné à la croisière dans l’Atlantique sud. Sa mise à l’eau a lieu le 20 Aout 1939, la guerre est déclarée le 3 Septembre 1939 ce qui met fin à sa carrière de navire de croisière.
Après la capitulation française, la Grande Bretagne s’en empare et le transforme en transport de troupe. Ce bâtiment est très rapide et a une capacité de 5000 hommes. En 1946 il est rendu à la France et continue son rôle de transport de troupes pendant 18 ans.
Il est vendu à une compagnie allemande qui le transforme un paquebot de croisière sous le nom de Bremen. Après divers transferts il coule le 9 Juin 1980 lors d’une tempête pendant son remorquage pour démolition à Formose.
L’émission d’un timbre représentant le Pasteur est prévu en Aout 1939. Il est imprimé en taille douce en feuille de 50 timbres. La carrière de paquebot de croisière étant compromise pour cause de guerre, le timbre ne sera pas émis mais conservé.
Il sera émis le 17 Mai 1941 avec une surcharge rouge 1F+1F, 1F pour la lettre 1er échelon, le franc supplémentaire est destiné aux œuvres de la mer.
Deux feuilles sans la surcharge sont au Musée de la Poste à Paris. Il existe sur le marché des exemplaires sans surcharge. La plus grande prudence s’impose. Voir les deux agrandissements un du vrai timbre avec surcharges l’autre un trucage sans surcharge (en bas).
Exemple d’un courrier. (en bas) Lettre affranchie à 6 F, tarif de la lettre de moins de 20 g pour l’intérieur. Oblitération Krag du 7 Juin 1948, « Engagez-vous dans l’Armée coloniale ».
L’expéditeur au verso « Allemand Georges DIM Marseille » (en haut). C’est le Dépôt des Isolés Métropolitains qui sont engagés et en partance pour l’Indochine. Le courrier est adressé vraisemblablement à ses parents à Monaco. Cette lettre aurait dû être postée à Marseille. Pour quelles raisons ne le fut-elle pas ? Le cachet rouge du Colonel Commandant d’Armes du Pasteur est apposé avant l’inscription manuelle « FM Détachement CEFEO » (Corps Expéditionnaire Français en Extrême Orient). Cette lettre est postée lors de l’escale d’Oran qui permettait d’embarquer les troupes maghrébines et les légionnaires de Sid Bel Abbes pour l’Indochine. L’Algérie ayant ses propres timbres ce courrier aurait dû être taxé.