L’expéditrice a postée sa carte illustrée (en haut) au bureau de poste allemand à Constantinople / Turquie pour Annecy, le 11 octobre 1900. Elle a envoyé cette carte illustrée sous le tarif imprimés et l’a affranchi avec un timbre-poste allemand à 5 Pfennig surchargé 10 para. Pour que sa carte illustrée puisse voyager comme imprimés, elle a bien biffé les mots « carte postale », Par contre au verso, elle a laissé une correspondance (en bas). Mais avec une correspondance, une carte illustrée est une carte postale et ne peut pas voyager comme imprimés. Donc, l’affranchissement est insuffisant et la carte est à taxer. Le postier allemand a bien noté cette irrégularité, apposé un grand « T » en bleu et a indiqué l’insuffisance d’affranchissement en centimes conformément à la réglementation.
“Sauf erreur évidente, les agents doivent surtaxer au double de l’insuffisance d’affranchissement toute carte postale que l’office d’origine leur livrerait, avec indication du montant de l’insuffisance.” (Bulletin Mensuel n°14 supplémentaire de novembre 1898).”
Le tarif allemand de l’époque d’une carte postale était 10 pfennig (20 para). L’insuffisance était alors 5 pfennig ou 6 ¼ centimes.
La carte arrivée à Annecy a été réexpédiée à Veyrier-au-Lac, arrivée là le 16 octobre (timbre à date type B2), et le facteur boîtier de Veyrier devait la taxer du double de l’insuffisance, arrondi à 5c, soit 15c. Mais, la carte n’a pas été taxée. Il y a deux explications possibles :
– Le postier a ”oublié” d’apposer le timbre-taxe.
– Le timbre-taxe a été “récupéré” par un collectionneur.
Qu’en pensez-vous ?
Sources :
Guy Prugnon, Taxes et modalités de taxation de la lettre ordinaire dans le régime général international (1876/1975), Editions Timbropresse 2007.
Jean-Louis Bourgouin, Cartes Postales, Réglementation de tarifs postaux du 15 janvier 1873 au 3 août 1914, Mayenne 2014, 267 p.
Remerciements : un grand merci à M Jean-Louis Bourgouin pour son conseil.