A partir de 1824, les timbres « retrodato » remplacent les timbres « déboursé » introduits par la poste française pendant la période départementale des Etats Sardes. Ils furent utilisés par des bureaux principaux. Par exemple, le timbre « retrodato » d’Annecy est connu de juillet 1832 à août 1839, et celui de Chambéry d’août 1829 à août 1838. Mais on les trouve aussi dans des plus petits bureaux comme Thônes (non-signalé dans la littérature).
Exemple : Lettre simple d’AOSTA du 15 juillet 1844, déboursée (RETRODATO en rouge) à Thônes (marque linéaire en bleu). Cette lettre est taxée « 6 » au recto (6 soldi = 30 c) port pour la distance de 65 km à 110 km conformément au tarif du 30 avril 1844.
Mais, à lire l’adresse, on s’aperçoit que l’expéditeur a écrit Chamony Thônes. Pourquoi ? Chamonix n’est pas dans le district de Thônes, mais dans celui de Sallanches. La lettre est donc réexpédiée à Chamonix avec la mention manuscrite « bonne pour son adresse ».
Mais pourquoi une telle adresse ? L’expéditeur n’est plus là pour nous le dire !
Source: Vollmeier, Paolo (ed.) : Storia Postale del Regno di Sardegna dalle Origini all’Introduzione de Francobollo, volumes I, II, III, Castagnola (Suisse), 1985.
Page marcophile connexe : Les Timbres « RETRODATO » : Lettre de Taninges pour Chambéry.