Il est toujours possible de faire des découvertes en marcophilie. Il en est pour preuve la découverte de deux marques de port-dû utilisées au XIXe siècle à La Roche (ci-dessus):
L’énigme des marques de port dû de LA ROCHE.
Lettre de La Roche pour Magland du 1er mars 1821, marque de port dû LA ROCHE, lettre en franchise «service de la Justice par exprès » et « l’assesseur de la réforme ».
Lettre du 4 janvier 1849 adressée au Petit-Bornand, marque de port dû LA ROCHE, taxe manuscrite 2 décimes ( tarif de 1844).
Lors de l’acquisition d’une archive, la découverte de la pièce à gauche s’est bien rapidement transformée en énigme.
Pourquoi cette lettre, écrite le 2 août 1823, n’est pas marquée de la marque de port dû mise en service à la restauration sarde en 1815. Elle reçoit la marque manuscrite, De La Roche et une taxe de 5 sous (tarif du 12 août 1818). Elle est destinée à un notaire de Rumilly et écrite par son fils Jean.
Le bureau de La Roche fut bureau de direction dans le Département du Mont-Blanc, puis dans celui du Léman à partir de 1798. Il fut transformé en bureau de distribution relevant de Bonneville le 20 juillet 1802.
A la restauration sarde, La Roche devient un bureau de 4e classe avec une marque de port dû (à gauche) qui est normalement utilisée jusqu’en 1823.
En effectuant des recherches sur des lettres postérieures à 1823, il est très vite apparu que le bureau de La Roche possédait une nouvelle marque de port dû.
En comparant les deux marques, il est possible de relever des différences :
marque 1, avant 1823
marque 2, après 1823
Les lettres de la marque 1 mesurent 5 mm de hauteur, celles de la marque 2, 4,5 mm. L’écartement entre LA et ROCHE est différent. Le « O » est plus arrondi dans la marque 2 et la barre centrale du « E » est bien différente.
Il existe bien deux marques de port dû avant et après cette date de 1823. Mais que c’est-il passé ? Le mystère demeure. La première marque a-t-elle été perdue, brisée ? A ce jour, aucune explication.